Durant l’année 2020 nous avons poursuivi nos actions en direction de bébés fragilisés par la
pauvreté des mamans, leur isolement, et souvent malheureusement, leur décès.
Grace à un financement du Secours Populaire nous avions mis en place en 2018 une action
spécifique « bébés » : soutien financier, prise en charge des problèmes de santé, suivi par une
aide soignante, en particulier dans les cas de naissances multiples et lors des décès des mères
à la naissance des enfants. En 2020 cette action s’est développée car de nombreux cas se
sont présentés que nous avons pris en charge car pas d’aide sociale de l’état..
En 2020 « la Maison des Droits des femmes » a été très sollicitée :
-Agressions sexuelles, harcèlement, viols, violences conjugales, psychologiques, abandons
et violences économiques.
Le Covid a entraîné une baisse considérable des revenus des familles : pas de touristes et
donc pas de ressources pour beaucoup et chômage.
Les femmes ont été les plus touchées car peu formées et perdant les ressources qu’elles
pouvaient trouver dans une économie informelle :des ventes dans la rue , du travail
domestique…
Les violences familiales se sont aggravées.
Le bureau a eu affaire à de nombreux viols suivis parfois de grossesses, de jeunes filles et
adolescentes (l’une d’elle 13 ans, élèves de 6ème, et l’IVG étant un délit, a accouché avant de
reprendre le chemin du collège à cette rentrée de novembre)
Une équipe composée de Diaw, sociologue et cheffe de projet, de Khady la permanente, de
Issa l’infirmier, de la directrice et de la directrice adjointe, se réunit chaque semaine et traite
des différentes situations et des actions de communication et de prévention à mettre en
place.
Si nécessaire des entretiens psycho-socios, rencontres avec un psychologue, un psychiatre
sont organisés pour les victimes ainsi que des médiations familiales.
Soutien d’un avocat pour les plaidoiries au tribunal quand des plaintes sont déposées.